Come What May

juin 26, 2010

james bort, cerruti, backstage

J’écris toujours en musique, invariablement, inlassablement. Avant de commencer chaque texte, je regarde fixement la photo qui va l’accompagner. Je la regarde comme on regarde les images d’un livre d’illusions d’optique où l’on voit apparaitre une forme quand on se met à loucher un peu.
Je fais pareil. Je fixe ce visage et j’attends qu’il me parle.
Je fixe une main, un tissu, une jambe, un lieu et j’attends qu’ils me racontent une histoire. Souvent ces photos jouent une toute autre mélodie que celle illustrée dans le sujet. Elles m’emmènent alors vers un poème, un film, une chanson, une peinture ou que sais-je encore. J’aime ce dialogue qui se tisse au-delà de l’image, car c’est à partir de ce moment que je comprends pourquoi elle m’a touché et pourquoi je l’ai choisie.
J’ai pris cette photo dans les très beaux backstages du défilé Cerruti qui se situait dans une des galeries de minéralogie du Jardin des Plantes. Et, concernant ce portrait, j’aimerais savoir quelle histoire il peut bien vous raconter ?!

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12 Comments

  • Reply James Bort » Come What May « Fashion in the City ! juin 26, 2010 at 12:48

    […] from: James Bort » Come What May June 25, 2010   //   Fashion   //   No Comments […]

  • Reply nicole et jean-pierre juin 26, 2010 at 9:07

    Il se rapproche,doublé,
    comme ce cygne qui nage,
    sur notre âme troublée…
    qui à cet être ajoute
    la tremblante image
    de bonheur et de doute.

    Rainer Maria Rilke

  • Reply Fleur-de-Lis juin 26, 2010 at 1:17

    Somehow his face express an ambiguous feeling. Like a person who have seen and experienced a lot…hmm, like a troubled soul that can makes us feel serene. It’s strange, but his eyes are very intense, but not in a uncomfortable way, hes eyes transmit security. At least thats how i see him 🙂

  • Reply Cristin juin 26, 2010 at 1:29

    Defyiant eyes, ironic mouth, the sailor of rough seas…
    Who is he challenging, himself, God, the world? « Come what may » – the constant battle of living!!!

  • Reply Cristin juin 26, 2010 at 1:57

    This face is in total contrast with the first photo in your last post – the young man, eyes wide open to the world, questioning, insure, almost apollogizing – no questioning here, no insurety here, no excuses, no apollogies…but, as often, is what you see, really what it is?…

    Good work James!!!

  • Reply James Bort juin 27, 2010 at 5:04

    nicole et jean-pierre – « la tremblante image de bonheur et de doute. »Cette phrase, comme l’ensemble du texte me parle avec une évidente limpidité. Merci !

    Fleur-de-Lis – If only you have heard his voice, you would have understood everything of him. A voice that I never hear before which reveals lot of things about him. Have a nice day !

    Cristin – I really like the way you see my pictures, it’s always a pleasure to read you. You always succeed to analyse the feelings I try to hide. Thank you so much !

  • Reply Sunny Side juin 28, 2010 at 4:11

    Une gueule de western ! j’ai l’impression que ses yeux disent « n’approche pas » c’est moi qui décide ! « may » c’est donner la permission … racontez- nous « sa voix » ! Une voix de chat ?

  • Reply Cristin juin 28, 2010 at 4:49

    Thank YOU! It is amazing to have feedback from the author himself. Thank you for sharing your work and your thoughts, a rarety!…

    Looking forward to what you will show us next!

  • Reply Béqueret juin 28, 2010 at 6:28

    Si il y avait un poème plus ou moins opposé à celui-ci de Rimbaud  » ma bohème  » je sais ça n’as pas de rapport mais son visage ma fait penser au poète =)

  • Reply Cerises juin 28, 2010 at 10:26

    Mesmerizing
    Hypnotique
    Pas de douceur
    Advienne que pourra
    Magnifique

  • Reply Elise juillet 1, 2010 at 6:51

    Ses traits se sont façonnés sur les pavés âpres des villes solitaires. Elles le
    deviennent toutes, il faut bien le concéder. A force de rebattre leurs pavés,
    d’en écumer les ports. D’être de tous les bords. Il ferait croire à la jeune
    fille qu’il est marin. Pour une pièce ancienne tirée de sa poche elle ferait
    semblant d’y croire. Et puis laisse son sourire tendre sur le bord de son verre.
    Ironique soupir. Son regard (il faut bien le concéder) est ravagé. Pour ne pas
    dire ravageur. Ou peut-être est-ce la même chose. Désintéressé, car il possède
    tous les trésors. Il y a toujours quelque chose à cacher dans les plis des draps
    de soie blanche. Même un ironique sourire au réveil. Dis-moi vieux pirate sur
    quelle île est ton trésor. Je crois dans tous les plis (même ironiques) de ce
    visage. Partons à la dérobée, la porte encore est entrouverte.

  • Reply Migration Agents novembre 9, 2010 at 9:03

    I like his face and tattoo. I feel so clam from him.

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